"Sans arme, ni haine, ni violence", ni force, ni poids
Jean-Paul ROUVE a peut-être toujours rêvé d'être un gangster, en tout cas il incarne Albert SPAGIARRI, qui avait réalisé le "casse du siècle" à la Société Générale (eh oui, déjà) dans les années 70, avant de partir en cavale en Amérique du Sud.
Jean-Paul ROUVE est aussi le réalisateur de ce film, qui flirte plus ou moins ouvertement avec Mélodie en sous-sol d'Henri VERNEUIL. Des piscines, des billets de banque, une prison, du soleil... Même si l'on entr'aperçoit Gérard DEPARDIEU, Jean GABIN est bien loin, et Alain DELON, que l'on ne fait que citer, refuse de paraître.
Sans arme, ni haine, ni violence hésite sans cesse entre une comédie d'aventures et un biographie respectueuse. C'est filmé comme un thriller, mais raconté comme une boutade. On en sait trop pour qu'il y ait vraiment du suspense, pas assez pour espérer des rebondissements (qui arriveront pourtant).
C'est dommage, en contraste avec l'élégance formelle des transitions et du générique extrêmement soignés. A noter la présence surprenante de Philippe GIRARD, un comédien de théâtre extraordinaire, dans un rôle de figuration, au fond d'un égout... Cette mélodie-là est bien souterraine !