"Largo Winch" et bon vent
C'est sans doute la meilleure adapatation de BD à l'heure actuelle ; avec Largo Wich est à la fois un film, un vrai, qui ne trahit en rien ni l'esprit ni l'esthétique formelle de sa version BD. C'est précis, soigné, avec une sobriété tellement affichée qu'elle en devient tapageuse. Une esthétique "à la Largo Winch" plaquée sur des séquences évoquent une palette de thrillers et policiers, de Deux Flics à Miami au Dernier Protocole, en passant par James Bond. Une musique d'Alexandre Desplat quelque peu redondante, qui dans ses moments les plus lourds vient souligner jusqu'aux phares des voitures.
Il y a du souffle, mais il fait s'envoler bien vite la psychologie de papier de nos protagonistes. Si le film colle aux albums, il en a aussi les défauts : une accumulation de faits qui s'effeuillent et ne s'empilent pas. Là où l'on gagne en action, on perd en mystère. Pour le deuxième épisode ?