Avec "la légende de Beowulf", faire du bruit attire des ennuis

Publié le par Thomas Grascoeur

Beowulf.jpg        Au VIe siècle après J-C, un démon terrorise un royaume nordique, en venant dévorer nuitamment les sujets du roi lorsqu'ils font du bruit. Le peuple fait alors appel à un héros (oui oui, c'est maintenant que Beowulf intervient) pour les débarrasser du monstre. 

        C'est à peu près le même argument que Les Deux Mondes, mais attention, ne vous y fiez pas ; ce n'est pas un film comique. C'est le dernier film en "performance capture" de Robert ZEMECKIS. L'image a un look de jeu vidéo en haute définition, mais avec en plus le strabisme rusé de John MALKOVICH et les clignements d'yeux charismatiques d'Anthony HOPKINS. L'intérêt ? Ne plus avoir de limites dans les cadres, les entrées, les sorties, les effets spéciaux, ni dans l'horreur en général. 
       En utilisant parfaitement l'équipement Dolby Surround des salles de cinéma, l'immersion est totale. A ce titre les longs plans-séquences glissant au-dessus des sapins, du gros plan de la glotte d'une serveuse du palais, au gros-plan du tympan de l'oreille du démon dans sa grotte, pourtant distants de plusieurs kilomètres, sont époustouflants. Mais cette révolution de l'image ne s'est pas étendue au scénario... Dommage ! 
        Beowulf se veut à l'image de cette transition entre la croyance en des mythes, des dieux et des héros, et l'émergence du christianisme, de la notion de sacrifice et de la rédemption. Une morale appuyée qui suinte, d'un péché originel (avec Angelina JOLIE s'il vous plait) au nécessaire meurtre du fils, comme les liquides lymphatiques du malheureux démon.

Publié dans Etats-Unis

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T
À défaut de ressembler au Choc des titans, Beowulf a eu la malchance d’avoir un scénario plutôt faible…
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