"Inju, la bête dans l'ombre" ou un idiot à Kyoto
Barbet Schroeder signe un thriller sur le plaisir et la douleur, qui dévie rapidement vers le sadisme et la pornographie. Un polar érotique, c'est monnaie courante, mais d'habitude, le héros n'est pas le dernier à découvrir ce que tout le monde a compris dès les dix premières minutes. Pas trop candide, cet Alex Fayard (Benoît Magimel), mais en tous cas très naïf. La conclusion vient couper court à une réflexion pas tout à fait inintéressante sur la folie, et fait retomber le tout au niveau d'une série B. C'était pourtant bien parti ; musique envoutante, image noire à souhait, hommage au genre des années 50, un mélange japonisant de John Huston, Alfred Hitchcock et Tim Burton... Dommage que la bête de l'ombre se découvre si vite.