La Planète des "Phénomènes"
Après avoir été la victime des singes dans le film de Tim BURTON, Mark WAHLBERG tente maintenant d'échapper à d'inquiétants "phénomènes" pour M. Night Shymalan, le génial auteur du Sixième Sens. Une vague de suicide, inexpliquée, angoissante, touche tous les groupes humains de l'est des Etats-Unis. Attaque terroriste ? Accident militaire ? Toxine ?
La mort, la nature et l'apaisement sont au coeur de l'oeuvre de M. Night Shymalan. Une fois de plus, le film est d'une simplicité déroutante. Il débute comme une série B américaine (il y a même quelques micros dans le champs), propre, égal, faussement unifié, pour dériver petit à petit vers son univers fantastique et faire exploser les certitudes. Jamais, cependant, son message n'avait été aussi pessimiste.
Du point de vue de l'histoire, on sait tout depuis le début, la réalisation ne cherche aucun suspense, et pourtant on atteint des sommets dans l'angoisse. Pour mieux ressentir l'aberration de la conduite humaine.
La morale est un peu trop soulignée par les dialogues ; les images seules pourraient soutenir le mythe contemporain que nous conte le film. On sort du cinéma d'abord séduit par la maîtrise, mais un peu déconcerté par ce nouveau message de science-fiction écologique... Et puis on voit le vent passer dans les branches d'un arbre, et on se dit : mais en plus, il a raison.